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Michel ZORDAN présente des extraits de ses romans. Il se laisse également aller à quelques réflexions sur l’actualité.

20 Jan

La princesse de bronze

Publié par Michel Zordan  - Catégories :  #la princesse de bronze

la princesse de bronze-1Roman : la princesse de bronze - Auteur Michel ZORDAN  


Episode 8 - Le Raphaël qui apparaissait maintenant aux yeux d’Aztésia était
  beaucoup plus euphorique que celui du matin.  Elle avait l’impression qu’il naviguait entre normalité et exaltation,  sans aucune phase intermédiaire.  Aztésia  y voyait là,  la main de Xauqui.  Mais pourquoi ces retours arrières, comme si une autre force intervenait pour contrecarrer les plans  de la déesse de la Lune et des ténèbres Aztèque.

 

Aztésia se laissa entraîner dans le magasin presque à contrecœur.  Les prix qu’elle avait vu afficher en vitrine ne pouvaient correspondre au budget de Raphaël.  

 

  Il n’y a vraiment aucune robe qui te plaise ici ? 

 

La princesse me fixait de son petit air espiègle, un peu moqueur. 

 

– Non,  je les trouve trop sophistiqué !   Je souhaite que les regards des autres soit pour moi et non pour ma robe. 

 

J’entraînai déjà ma princesse vers un autre magasin,   mais  bizarrement ma belle ne trouva encore rien à son goût. 

 

  Voilà ce qu’il me faut,  cette robe est superbe !  En plus elle ne me volera  pas la vedette !

 

La publicité  quatre par trois,   concernait une enseigne de  magasins populaires, le plus proche se situait boulevard Rochechouart dans le 18°. Ce n’était véritablement pas ce que je recherchai pour ma princesse.  Aztésia insista avec force,  je me  laissai convaincre.

 

Ma belle choisie  une robe très simple, de toute façon une rien  mettait déjà très en valeur ses formes épanouies.   À la caisse  je  remis ma carte bancaire.  La caissière fît plusieurs tentatives, mais malgré le montant très raisonnable le paiement  fût refusé. 

 

– Je suis désolé monsieur,  mais votre carte nous pose un petit problème.  Auriez-vous des espèces, s’il vous plait ? 

– Non, bien sûr que non,  pour quelle raison voulez-vous que je me promène avec des espèces ?  Je peux payer par chèque, vous acceptez les chèques ?

 

– Je suis désolé monsieur, mais comme votre carte a été refusée je ne peux accepter un paiement par chèque !

 

Le ton monta très vite,  et  le vigile de service fit rapidement son apparition. 

 

– Monsieur je vous demande,  de bien vouloir quitter le magasin sans faire plus de difficultés.  Voyez votre banque  et réglez votre problème. 

 

  Mais tu es qui toi pour me donner des ordres,  c’est votre machine qui ne fonctionne pas. Vous me faites passer pour un pauvre type aux yeux de mon amie et je devrai vous obéir. Je ne vois aucun panneau indiquant que les paiements ne peuvent être faits par chèque.  Vous allez donc l’accepter et en plus me faire des excuses.    

 

Le ton était en hausse et un deuxième vigile arrivait maintenant en renfort.  Les éclats de voix attiraient même  un groupe de clients  qui s’étaient  amassés pour mieux profiter du spectacle.

 

Aztésia compris  que Xauqui, la déesse de la Lune et des ténèbres avait encore frappé.  A l’instant où Raphaël commençait à défaire sa veste, elle se décida à intervenir. 

 

  S’il te plaît mon chéri vient,  après réflexion cette robe ne me plaît pas tant que ça.  Rentrons à la maison !

 

C’était la première fois que ma princesse m’appelait «  mon chéri », j’en fus très surpris. La tension tomba d’un coup, je récupérai ma carte, prit ma belle par la main et sortit  sans même prononcer un mot. 

 

– Je ne comprends pas pour quelle raison ma carte n’a pas été acceptée.   Nous n’aurions jamais dû aller dans ce magasin, ils ont tellement de mauvais payeurs qu’ils se méfient de tout le monde. Je vais passer à la banque et leur demander des explications.  Je suis certain que mon compte n’est pas à  découvert. 

 

  Mon chéri,  je pense qu’il vaut mieux que nous rentrions,  tu pourras joindre ta banque par Internet.  J’ai envi de me retrouver seule avec toi. 

 

Encore une fois le « mon chéri » faisait son effet.  

 

  Regardes Raphaël,  voilà les débits son ton compte pour ces 3 derniers jours.  

 

– Mais ces 820 €uros, c’est quoi, je n’ai jamais fait une telle dépense ?

 

Aztésia me présenta le reçu,  il correspondait aux consommations réglées au New York - New York.  Pour ne pas paraître en reste devant Pascal Thierry  j’avais insisté pour les payer.

 

– Mais ce n’est pas possible, il n’y avait qu’une bouteille de champagne et quelques jus de fruit.  Il doit y avoir une erreur, je vais les appeler tout de suite, ils vont m’entendre.

 

D’une main Aztésia m’attira vers elle,  de l’autre elle nous basculer le canapé.  Notre  tête à tête eu pour effet  de me transporter vers le calme et la sérénité.   

 

– Alors tu choisi quoi pour ce soir,  le New York - New York   ou un voyage avec moi,  seule. 

 

Je ne pris même pas la peine de répondre,  les gestes  de ma princesse parlaient d’eux-mêmes. Vers 21 heures Aztésia se leva et commanda une pizza, avec une bouteille de  vin rosé.  Elle avait déjà put constater que le remède était très efficace pour lutter contre le mal dont je souffrais. Et puis le livreur,  lui au moins  acceptait les chèques.

 

Après une nuit pleine d’étoiles, je me levais plutôt de bonne humeur.  Dans la douche, l’odeur du café me fit comprendre que ma princesse avait aussi  quitté la couette.

 

À peine arrivé à la caserne,  l’adjudant-chef me tombait dessus.

 

  Alors petit tu vas mieux ?  Hier je commençais à m’inquiéter pour ton équilibre mental.  J’ai parlé avec le docteur Florest, il m’a précisé que ta réaction était tout à fait normale.  Il m’a quand même laissé entendre  que tu pourrais avoir quelques sautes d’humeurs, mais en quelques jours la situation devrait redevenir normale.   Il m’a aussi précisé que pour canaliser tout cela,  je devais utiliser ton énergie au maximum.  Aujourd’hui tu seras donc sur tous les coups. 

 

Cette journée je ne le vis pas passer, j’étais éreinté et ne rentrai chez moi que vers 20 heures.   La semaine prochaine, je serais de permanence et devrais passer toutes mes nuits à la caserne.  Je redoutais un peu de laisser Aztésia seule à la maison.   

 

Lorsque j’arrivai dans l’appartement ma princesse me sauta dans les bras. 

 

  J’ai une nouvelle fantastique à t’apprendre,  j’ai trouvé du travail ! J’ai vu sur Internet qu’une femme devait assumer sa part de responsabilité dans le couple.  J’ai aussi lu que pour qu’un couple fonctionne bien, il ne devait pas avoir de problème d’argent.  Dans presque 80 % des cas les problèmes de rupture viennent de là. Je vais maintenant  pouvoir t’aider financièrement,  donc notre couple fonctionnera bien et nous pourrons rester toujours ensemble.  Tu vois,  je suis une vraie femme et je m’assume.

 

Être une vraie femme,  j’avais déjà pu m’en apercevoir, pour le reste je commençai à m’inquiéter.  Quel  genre de travail Aztésia avait bien pu trouver en si peu de temps ?

 

– Comment ça,  tu as trouvé du travail,  tu es sortit ?

 

  Mon chéri, aujourd’hui on a plus besoin de sortir de chez soi pour  trouver du travail,  c’est toi qui m’as appris comment se servir d’Internet.  J’ai mis à profit tes leçons pour faire des recherches.   Je ne comprends pas qu’il y ait autan de chômeurs en France. Moi en moins d’une heure j’ai trouvé du travail.  Mais tu n’as pas l’air très content,  j’aurai peut-être dû t’en parler avant.

 

  Non, je suis seulement un peu surpris, mais en même temps très content pour toi Aztésia.  Cette nouvelle arrive un peu brutalement c’est tout.  Viens  près de moi,  tu vas tout m’expliquer.

 

– C’est très simple, je suis allé sur un site d’offre d’emploi et j’ai recherché une rubrique qui pouvait m’intéresser.  Je viens d’arriver en France et je ne sais pas encore faire grand-chose.  J’ai cliqué un peu au hasard sur mode et j’ai rempli un questionnaire.  Grâce à ta Webcam j’ai pu leur faire parvenir les séquences qu’il demandait.

 

Je  redoutais le pire.

 

– Aztésia pour ces séquences ils t’ont demandé de faire quoi ? Te devais te déshabiller, faire quelque chose de spécial ? 

 

  Non pas du tout,  j’ai simplement fait quelques pas, à deux ou  trois reprises, rien de très compliqué.  Tu sais j’ai été très étonné, parce que moins de 5 minutes plus tard, il demandait des précisions supplémentaires sur mes mensurations.  Je ne savais pas trop ce que le mot voulait dire alors j’ai vérifié dans un dictionnaire.  En fait,  ils demandaient seulement quelques précisions, sur mon tour de poitrine, mon tour de taille et de mes hanches, et la longueur de mes jambes.  Ces  chiffres je leur avais déjà communiqués.  Ensuite une  dame très sympa  m’a appelé sur ton mobile pour me donner plus de détail. Elle m’a demandé si je pouvais rapidement passer à leur agence.  J’ai répondu que je pourrais m’y rendre dès demain matin.  Elle semblait un peu déçue, elle aurait voulu que je vienne tout de suite, mais  je voulais d’abord t’en parler.  Ensuite elle m’a posé quelques questions, a demandé mon numéro de sécu.  Comme je ne savais pas ce que c’était, elle a demandé si j’avais déjà travaillé,  j’ai bien sûr répondu que non.  Elle voulait aussi savoir  mon nom de famille et ma date de naissance.  Là je ne savais pas trop quoi répondre,  j’ai répondu Lemer,  comme toi.  Pour la date de naissance j’ai rapidement fait le calcul. J’ai été sacrifié à 21 ans, j’ai donc  donné 1990. Ça ne t’ennui pas si j’ai donné ton nom,  parce si je lui avais dit que j’étais la fille du roi Huitzilihuitl, je pense que cela aurai créé quelques soucis.  Ce n’est pas un nom très français et je n’ai pas de carte de séjour. 

 

– Non tu as bien fait,  ça me fait très plaisir que tu aies eu ce réflexe. Mais tu ne m’as toujours pas dit en quoi ce travail consistait ?

 

  C’est très simple comme travail,  je dois simplement présenter de la lingerie et des sous-vêtements de grandes marques. 

 

– De la lingerie et des sous-vêtements de grandes marques,  des défilés de mode en quelques sortes !

 

– Exactement,  des défilés de mode,  pour toutes ces marques…. 

 

Les enseignes  notées par Aztésia étaient assez prestigieuses. Cette affaire semblait très sérieuse.  Rien de la petite embrouille pour vicieux débridés que l’on pouvait trouver ça et là sur le Web.

 

– J’ai vérifié sur Internet,  ce sont des marques très cotées.  Pour la rémunération, elle m’a aussi donné un chiffre, mais moi je n’ai pas de repère, toi tu peux me dire.  Pour  l’agence aussi  j’ai aussi vérifié sur Internet.  Topmodel au 126 rue de la Bourse,  c’est très sérieux, tu n’as pas à t’en faire. 

 

  Aztésia tu es sûr du chiffre,  tu dois travailler combien de temps pour ça ?

 

– Elle m’a seulement précisé que l’entretien ne serait qu’une formalité.  S’il n’y avait pas de problème majeur,  je pourrais dans un premier temps faire une dizaine de défilés. Pour chacun d’entre-deux  ma rémunération serai la même, elle a même précisé que s’était du net.  Tu trouves que c’est bien ?


J’en avalai ma salive,   je devais moi travailler tout un mois et même un peu plus pour le même salaire.

 

À suivre.....

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