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Michel ZORDAN présente des extraits de ses romans. Il se laisse également aller à quelques réflexions sur l’actualité.

20 Jan

La louve de Notre-Dame

Publié par Michel Zordan  - Catégories :  #Édition ; culture ; littérature ; livre ; lecture ; écrivain ; critiques ; roman ; salon du livre ; Michel Zordan ; romans de terroir ; libraires ; librairie ; écriture ; prix littéraires

la louve de Vianne-4Je repris le chemin du retour  en compagnie des hommes du prévôt. Ils avaient ordre de ramener les deux voyous qui attendaient chez les moines, mais également d’arrêter les deux autres complices.  À la vue des deux gredins  entaillés sur tout le corps, les soldats comprirent que leur nuit avait été plus qu’agitée.

 

–  Gauthier, tu es certain que tes chiens  sont bien des chiens ?   J’ai l’impression que ces hommes ont connu l’enfer.

 

–  Mes chiens se frottent régulièrement à sus scrofa, et tout au long de l’année. Ces deux fripouilles ne font pas le poids. Les blessures peuvent paraître impressionnantes mais elles sont superficielles, enfin presque toutes.  Et puis, dans leur geôle, Manguia pourra les soigner.  Un petit détail, les gredins : ne dites surtout pas à Manguia  les raisons de votre arrestation, sinon j’ai idée que vous aurez droit au bouillon de onze heures.

 

Lorsque j’arrivai au château de Montgaillard,  Jourdain de l’Isle était là, dans la cuisine, attablé en train de bâfrer.  Sans même se tourner vers moi, il commença à vomir sa bille : 

 

 – Alors, Gauthier Valdemar, toujours à essayer de sauver ton amie Manguia ?   Tu n’y arriveras point le bâtard,  j’ai ouï-dire que, passé Noël, elle aura droit au bouc  des sorcières. Elle mourra lentement, très lentement. Très,  très lentement, empalée de bas en haut.  Je serai là pour assister ; peut-être, seras-tu aussi convié, à moins que tu ne la rejoignes en prison. Je…

 

 

Je ne laissai pas Jourdain terminer.  Tout seigneur qu’il était, le bouffon  termina sa phrase le nez dans l’écuelle de soupe chaude, bouillante.  Il poussa un cri de douleur, releva prestement sa tête et, d’un revers de main, balaya la table devant lui.  Je ne lui laissai pas le temps de se lever de sa chaise.  Le harponnant par les épaules, je le faisais choir sur le dos.  Dégainant rapidement mon épée, la lame glissait sur son cou, serrant de près, créant même une estafilade. Quelques gouttes de sang apparurent, l’homme s’immobilisa.  

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P
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