Sale temps pour les riches…
Définition de populisme, dans l’encyclopédie Linternaute : tendance politique démagogique visant à défendre les intérêts du peuple. On pourrait attendre autre chose des deux partis leaders en France. Exemple : d’un côté on s’acharne sur les immigrés de manière à pomper les voix de l’extrême droite. Et de l’autre on s’acharne sur les riches de manière à pomper les voix de l’extrême gauche. La stigmatisation a de beaux jours devant elle, rien de tel pour ramasser les suffrages sans faire de réelles promesses aux électeurs. Et surtout sans aborder les vrais sujets durant la campagne.
La dernière proposition populiste en date, celle du candidat PS, François Hollande : taxer les plus hauts revenus, ceux supérieur à 1 000 000 € à 75 %. Prenons le cas d’un salarié hors norme, par exemple Javier Pastore, la nouvelle recrue du PSG. Il gagnerait 4 500 000 € brut par an. Après déduction des charges salariales, imaginons un salaire net de 3 400 000 € par an, soit après abattement fiscaux, 2 500 000 €. Avec la proposition du candidat Hollande de taxer à 75% tout salaire net de plus de 1 000 000 € le surplus taxable s’établirait aux alentours de 1 500 000 €. Taxé à 75 %, le contribuable Javier Pastore paierait en plus de son impôt normal (500 000 € sur le premier million) la somme d’environ 1 100 000 € soit 1600 000 € d’impôts au total. Auxquels viendrait s’ajouter la CSG, et les autres taxes. Sur un salaire de départ de 4 500 000 €, il lui resterait environ 1700 000 € soit 37 à 38 % du montant initial à dépenser ou à investir. À sa place, je ne ferais pas de vieux os à Paris.
Certains vont me dire, 1700 000 € mais c’est encore bien trop, surtout pour un pousseur de ballon. Il faudrait juste lui laisser le smic et encore… Au Panthéon de la bêtise, la place du milieu, celle tout en haut est très sollicitée.
Même si les clubs de foot sont des entreprises qui génèrent des emplois et donc des richesses, pour moi le problème n’est pas la menace sur le foot français. Non, le problème est que nous nous réjouissons lorsque des investisseurs étrangers viennent mettre leurs billes en France (et pourquoi pas), sans trop savoir parfois d’où viennent les fonds et dans quelles conditions ils les ont acquis. Mais nous n’accordons pas les mêmes chances à ceux qui travaillent en France ou qui ont des revenus en France et qui payes leurs impôts en France et qui pourraient investir en France.
Un autre problème se pose, celui des grands patrons. Les meilleurs, comme les meilleurs footballeurs vont partir et partent déjà chercher fortune ailleurs, c’est logique et humain. Et il restera en France les seconds rôles, pour une France qui se contentera, comme pour le foot de jouer les seconds rôles.
Le riche français ou étranger qui paye ses impôts en France est-il l’ennemi du « peuple »? Les gros revenus français seraient-ils des voyous et des profiteurs, alors que les gros revenus et les grosses fortunes étrangères seraient du pain béni pour nous les français ?
Doit-on à l’instar des nobles durant la révolution se débarrasser des gros revenus français (pas de guillotine bien sur, encore que, je suis persuadé que certains « sans-culotte » y ont sûrement pensé...) Non, juste en les rackettant tous les jours un peu plus, les poussant à exil, leur laissant à peine leur chemise et encore…
Il faut peut-être arrêter là, la plaisanterie. Ce n’est pas en décourageant nos élites que nous rendrons la France plus riche, bien au contraire. Je sais que le qualificatif « d’élite » va en faire sursauter plus d’un. Désolé pour les inconditionnels d’un collectivisme exacerbé. Mais les grands dirigeants d’entreprise, les grands sportifs, les grands artistes, les grands ou grandes…etc, etc… sont des élites, indispensables au rayonnement d’un pays. Lorsque Sébastien Loeb et Teddy Riner gagnent, lorsque Jean Dujardin triomphe, etc, etc… c’est la France qui rayonne… Et sans rayonnement, un pays périclite et s’enfonce dans l’ordinaire, pour tomber tout en bas. Notre problème est là, rendre la France plus rayonnante et faire en sorte que le gâteau à se partager soit plus gros. Actuellement le gâteau ne grossit pas, bien au contraire, il rétréci et nous sommes toujours plus nombreux à vouloir le manger.
Les immigrés, les gros revenus, à quand la surenchère ? Pour moi pas d’inquiétude … Il y a quelques années un certain Coluche avait fait une prophétie en disant : vous verrez en 2012, lorsque la gauche sera au pouvoir. J’avais alors acheté une petite « baraque » en Suisse, des fois que… Les prix étaient encore très abordables, et je m’en félicite aujourd’hui. Moi je suis sauvé, mais je vais devoir vivre en exil en Suisse ! Quand je pense à tous ceux qui vont devoir rester en France et subir !!!