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Michel ZORDAN présente des extraits de ses romans. Il se laisse également aller à quelques réflexions sur l’actualité.

29 May

Ma seule librairie à Lectoure, c'est La maison de la Presse... Lectoure c'est dans le Gers...

Publié par Michel Zordan  - Catégories :  #Un auteur du Sud Ouest

lectoure.jpgMa librairie à Lectoure - Les exilés de l'Arcange - Volet 3 : les prémices, vient de sortir.Pour le trouver, votre seule libraire à Lectoure , c'est la Maison de la Presse rue Nationale  32700  - Lectoure - Tél 05 62 68 88 98

 

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les prémices-copie-1www.unauteur.com pour en savoir plus... Les Prémices - Auteur : Michel ZORDAN - ISBN 978-2-9532863-2-8

 

 

 



Les Exilés  de L’Arcange – la saga des Montazini.

 Natif du Gers, Michel ZORDAN s’exile dès 16 ans,  à Paris.  En 1978, après une quinzaine d’années passées loin de ses racines, ses activités professionnelles le ramènent,  avec  son épouse et son fils  en Gascogne.  Depuis 2004, et en moins de 5 années, Michel ZORDAN a écrit une dizaine de titres qu’il conserve bien au chaud dans un tiroir. Il ne les ressort que pour les peaufiner.  Les Raisons de l’exil est le premier à être édité.

 L’époque - L’auteur ancre son histoire dans une époque clé, troublée,  mais fertile. Cette période d’entre deux guerres,   n’est pas guère éloignée de nous,  pourtant  son histoire très riche nous semble déjà très lointaine. Le fascisme en Italie,   le nazisme en Allemagne,  la guerre civile en Espagne et une France qui se cherche.  Une France qui recrute à l’étranger pour palier au manque de main d’œuvre dans les campagnes.  Une France paysanne, dans laquelle une majorité des habitants vivent de la terre.  Une France qui travaille souvent sept jours sur sept, qui ignore tout des mots loisir et chômage, mais qui apprend le mot vacances.  Aujourd’hui, même si cette partie d’histoire date d’un autre millénaire,  les témoins  de cette époque sont toujours très nombreux, et leurs souvenirs toujours très présents.

Ces témoins ont accompagnés tout ce qui fait la France d’aujourd’hui et,  à l’image des Exilés de L’Arcange,   les déracinés de cette époque ont su mêler  leur destin  à celui des natifs.

Michel ZORDAN prévient le lecteur : cette narration n’est qu’une fiction. Toutes ressemblances avec des situations réelles ou des personnes existantes ou ayant existé ne seraient que pure coïncidence. Pourtant, en tournant les pages, on ne peut s’empêcher de penser que certaines scènes ne sont peut-être pas que le fruit de son imagination.

Volet 3 - Les prémices : Nous sommes en août 1933 

 Extrait chapitre 4

 - Bonjour Émilio, je t’apporte le journal. Exceptionnellement, Le Dépendant a été distribué dans notre département. Regarde, tu fais déjà la une.  

 « La fouine » n’y était pas allée par quatre chemins ; on sentait qu’il n’avait pas encore digéré son départ précipité, et quelque peu forcé, de l’année passée. Il semblait en tenir papa pour responsable. L’article était  étincelant de férocité et de bêtise, mais il ne parlait pas de la mort de Lucien Duteil : « Il ne suffit pas d’attenter à la vie d’un courageux journaliste, épris de vérité, pour espérer le faire taire. La vérité du passé est celle d’aujourd’hui. La plupart des immigrés accueillis à bras ouverts dans notre pays ne sont pas dignes de confiance. Un grand nombre d’entre eux ont quitté leur pays en fuyant leur justice. Ils profitent de notre crédulité pour dépouiller la France, pays des libertés et des droits de l’Homme, et l’entraîner dans des aventures peu recommandables et très risquées. Certains de nos industriels, que la morale n’étouffe pas, ont pris le risque de s’associer à leurs méfaits, en acceptant de développer  des projets dont le seul but est de meurtrir encore plus la nation allemande. La France ne se glorifie nullement en permettant à des individus tels qu’Émilio Montazini, immigré au lourd passé et transfuge du parti fasciste italien, de bafouer l’amitié franco-allemande naissante. Il est inconcevable que la justice de ce petit pays de Gascogne puisse se permettre de souiller avec autant de mépris l’incontestable honorabilité d’Adolphe Chapignard, maître de conférences et chercheur à l’université de Humboldt, à Berlin. Cet homme estimable, membre du respectable parti nazi allemand, est retenu sans véritable motif dans une sordide prison provinciale. Il faut rappeler que le mouvement nazi, avec aujourd’hui à sa tête l’honorable chancelier Adolf Hitler, est en train d’insuffler à toute la nation allemande un élan salvateur, ce qui est loin de plaire aux éléments conservateurs et rétrogrades qui ont laissé ce pays basculer dans la médiocrité. Les conditions dans lesquelles Adolphe Chapignard, homme estimable, et ses amis ont été interceptés restent encore bien mystérieuses. De là à penser que ce guet-apens était commandité de par delà les frontières, il n’y a qu’un pas. Il faut préciser que lors de cette rocambolesque, arbitraire et dramatique arrestation, l’un des deux compagnons d’Adolphe Chapignard a été froidement abattu, alors qu’apparemment il n’opposait aucune résistance. L’attitude des dirigeants politiques de cette petite région, Joseph Chaumas, député du Gers en tête, a toujours été très ambiguë vis-à-vis de nos institutions ; j’en veux pour preuve son rôle dans la triste affaire qui a secoué ce «petit » pays à la fin de l’été dernier. Il est temps que nos dirigeants parisiens fassent respecter leur légitime suprématie. Je peux vous assurer que j’irai jusqu’au bout de la vérité et que toute la lumière sera faite sur cette affaire.

Parce que nous dépendons des bons Français, les bons Français méritent de savoir.
Rudolf Têtard, correspondant spécial du Dépendant.

C’était du Rudolf Têtard pur jus ; comme toujours, le bonhomme était égal à lui-même.

 – Vous aussi, vous en prenez une pincée, je dirai même qu’il vous a habillé pour l’hiver ; je comprends maintenant mieux pourquoi ce fouinard a pris le risque de revenir. Certaines personnes ont sûrement intérêt à faire sortir Adolphe Chapignard de prison. As-tu vu la sulfureuse blonde qui est avec lui ? Il n’a pas oublié son départ rapide de l’an dernier et il pense qu’elle pourra lui servir de bouclier. Tu en penses quoi ? 

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