Rentrée littéraire 2012 : Les prémices du cola
Les Prémices - série les exilés de L'Arcange - Auteur Michel ZORDAN - ISBN 978-2-9532863-2-8 En savoir plus sur www.unauteur.com
Extrait - Vers 11h30, une imposante Cadillac 452 noire arriva devant L’Arcange. À son bord, Jackson Denver, Michael Deyland et, sur le siège arrière, mon copain Cyril Lafontaine.
– Bonjour Sylvio Montazini, tu vas bien mon ami ?
– Oui, oui, maintenant ça va. Alors, il paraît que vous avez trouvé les trafiquants ?
Papa arriva à cet instant.
– Bonjour monsieur Montazini, je vois que vous allez bien mieux. Nous allons repartir dans notre pays, alors on s’est dit que nous devions passer vous dire une fois de plus merci. J’apporte un petit cadeau pour Sylvio, de la part du gouvernement américain.
Michael Deyland sortit une enveloppe de la poche intérieure de son pardessus.
– Voilà, mon ami, vas-y, tu peux ouvrir !
Je retirai de l’enveloppe un courrier à en-tête de l’ambassade des États-Unis, à Paris. Une simple phrase y était annotée : « À Sylvio Montazini, pour service rendu à la nation américaine, avec les compliments du président Franklin D. Roosevelt. ». Un billet de 100 dollars était joint au courrier.
– Papa, tu as vu ? C’est 100 dollars ! Mais pourquoi tout ça ?
Je tournai et retournai le billet à l’effigie de Benjamin Franklin dans tous les sens.
Interrogateur, mon père regardait les trois hommes.
– Vous avez payé le prix fort, monsieur Montazini, cette affaire a failli vous coûter très cher. Et puis, votre fils nous a beaucoup aidés en nous proposant la solution sur un plateau. Ça lui servira pour ses études. Tiens, Sylvio, je te donne ma carte, tu as toutes mes coordonnées aux États-Unis. Tu sais, je viens régulièrement en France, si un jour tu as besoin d’un coup de main, n’hésite pas.
– Ah oui, Cyril t’a apporté autre chose !
Le géant noir repartit vers l’automobile. Il revint aussitôt vers moi, avec une grande bouteille d’un liquide marron foncé, identique à celui que j’avais déjà bu au consulat, à Toulouse. Ils appelaient ça du cola.
– N’oublie pas, Sylvio, cette boisson va faire un malheur. Dans moins de 10 ans, notre cola sera partout dans le monde. Vous penserez à nous en le dégustant, avec un bon steak. Salut les amis, nous avons un avion à prendre !
Quand ce n’étaient pas des tueurs déterminés à vous assassiner, ou des cow-boys aux méthodes un peu rustres, on pouvait trouver les Américains assez sympa. Par contre, côté gastronomie, ce n’était pas encore ça, ils avaient tout à apprendre ; mais peut-être n’avaient-ils pas très envie d’apprendre.