Le Dépendant de Paris - Les cahiers de mon père

Collection les exilés de L'Arcange - Les cahiers de mon père : extrait -

Le Guet-apens de L’Arcange – Notre consœur Garance de Périsac vient de tomber dans le traquenard tendu par le clan Montazini. Libérée par le juge parisien Jasmin de la Casanière, elle est arrêtée par un gendarme gascon et inculpé par un juge tout aussi gascon. Comment la justice de cette lointaine province peut-elle aller à l’encontre d’une décision prise par un juge de notre capitale. Tout est parti d’un fait tout à fait regrettable. Une nuit du mois d’août, un jeune garçon ayant abusé d’alcool, tombe malencontreusement avec son vélo dans un fossé. Trois hommes, amis de notre consœur Garance de Périsac passant par hasard dans les parages avec leur automobile en sont témoins. L’un d’eux, Pascal Montillac tente de porter secours au jeune homme, qui par peur (alcool aidant) s’enfuit, prenant cet homme charitable pour un agresseur. Voyant le jeune garçon mal en point,  Pascal Montillac le suit, lui demandant de s’arrêter, lui proposant même de le conduire chez un médecin. Mal lui en prend. Le jeune garçon, un brin sauvage (d’après les données que nous avons pu nous procurer 30% à 40% des enfants gascons sont analphabètes, et donc très peu civilisés) s’empare d’une barre de bois et assène plusieurs coups à notre sauveteur qui s’effondre. Pascal Montillac a passé plusieurs jours entre la vie et la mort. Porter secours à son prochain n’est pas toujours très bien récompensé, surtout lorsque la victime fait partie du clan Montazini. Le malentendu prend une ampleur considérable, lorsqu’on sait que les Montazini sont en guerre interne. La fille, Mariéta ne souhaitant pas laisser son « neveu » tombé du ciel, il y a une dizaine d’années s’emparer, avec la bénédiction du patriarche Émilio de l’héritage glané par le clan Montazini durant plus de vingt ans. Mais quel rapport entre Pascal Montillac et notre consœur Garance de Périsac? Pour quelle raison a-t-elle été arrêtée  et surtout, considérée comme l’instigatrice de cette malheureuse affaire. Tout simplement parce Pascal Montillac, atrocement diminué et mutilé par Baptiste Montazini  a donné son nom aux enquêteurs.   L’affaire prend un tour encore plus dramatique lorsque des membres du Mouvement Populaire Français,  Noël  Roquetaire,  en compagnie de son avocat maître Castille et  deux amis, se rendent chez Émilio Montazini pour tenter de trouver une issue au problème. Erreur fatale, le piège se referme sur les innocents. L’embuscade est bien montée, digne des plus grands stratèges.  À peine sont-ils invités à pénétrer dans la maison par le patriarche qu’ils sont immédiatement menacés avec des fusils,  par le fils, Sylvio,  revenu on ne sait trop quand et pourquoi d’Australie et par Baptiste, son fils « prodigue. »  Courageusement,  Noël  Roquetaire tente de ramener les Montazini à la raison, ils sont là, juste pour tenter d’éclaircir et d’apaiser la situation. Mal lui en prend, Sylvio Montazini le frappe brutalement, et notre ami s’écroule au sol. Aussitôt alertée la gendarmerie, arrive sur les lieux. Mais oh surprise, au lieu d’arrêter le clan Montazini,  les vrais agresseurs, elle menotte nos amis du Mouvement Populaire Français  et les incarcère. Le lendemain, sans même le soutien d’un avocat, ils sont inculpés par la justice Gasconne.  

Voilà mes amis, voilà comment la justice passe dans ce petit pays qui n’en est même pas un, la Gascogne. Il suffit d’avoir des amis haut placé, magistrats, militaires, police, gendarmerie, et j’en passe, auxquels vous graissez la patte. Mais pour quelle raison le clan Montazini s’en est-il pris à notre consœur et à nos amis du Mouvement Populaire Français ?  Pour Garance de Périsac, c’est facile à comprendre quand on lit son dernier article récemment écrit. La vérité n’est pas toujours bonne à dire… Nous l’avons repris dans son intégralité à la page 3. Quant à nos amis du Mouvement Populaire Français,  Noël Roquetaire et Maître Castille, leur incarcération coule de source. Tout le monde sait que leur mouvement patriotique est le seul véritable opposant politique de notre nouveau messie. Messie  qui voudrait nous faire croire qu’il suffirait d’une nouvelle constitution pour que le pays sorte de la galère dans laquelle les gouvernements successifs l’ont entrainé. Le messie ce héros,  Charles de Gaulle, général à la retraite, qui lorsque la situation s’enlisait en France, s’est enfui avec quelques fidèles à Londres. Le grand homme (il mesure près de deux mètres) s’est à de nombreuses reprises auto proclamé le sauveur de la nation. Lorsqu’on musèle les opposants politiques en les jetant en prison, tromper les citoyens français patriotes est bien entendu plus facile. Mettre un militaire au pouvoir, c’est préparé le lit du totalitarisme. Voter « non » au référendum de dimanche sera votre réponse à la dictature qui s’annonce.  

Xavier Vergenille Reporter au journal  Le Dépendant de Paris