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Michel ZORDAN présente des extraits de ses romans. Il se laisse également aller à quelques réflexions sur l’actualité.

19 Jul

Les belles années - les stylos-bille

Publié par Michel Zordan  - Catégories :  #Michel Zordan, #Un auteur du Sud Ouest, #collection les exilés de L'Arcange, #Les belles années, #rentrée littéraire

Collection les exilés de L'Arcange -   Bonjour, moi  c'est Baptiste Montazini. Mon père Sylvio Montazini, m'a passé le relais, à partir de maintenant, c'est moi qui raconte l'histoire. Derrière moi,  notre ferme, L'Arcange.  Les  Exilés de l’Arcange,  c’est mon histoire et celle de ma famille.   L’entre-deux-guerres fut témoin de la deuxième vague d’immigration italienne vers la France. Durant les années vingt, et les années trente, des dizaines de milliers d’Italiens quittèrent leur pays, mon pays, pour trouver asile en Gascogne et dans d’autres régions de l’hexagone. Les raisons de ces exils, furent multiples, la principale cause étant la montée en puissance du fascisme.  Il n’a fallu qu’une banale mauvaise rencontre pour que la vie de notre famille bascule dans le drame. Devant la désertion des autorités italiennes, c’est grand-père, homme paisible, qui n'a eu d'autres solutions que de s'ériger en dernier rempart. Ensuite est venu l’exil en Gascogne, dans la petite bourgade de Floréal.  C’est au tout début de l’année 1930, que grand-père Émilio, Sylvio mon père, et tante Marietta arrivent au Château Tourne-Pique.

Cette première partie de l’histoire, est celle de la famille de mon père.

 

Du côté de ma mère,  le destin  n’a pas été plus favorable.  Toute sa famille, sa mère, son père et ses sœurs, sont morts, assassinées à Gernika, au Pays Basque Espagnol. En pleine guerre civile, l’Espagne est à feu et à sang. Ce jour tragique du 26 avril 1937, la Légion Condor d’Hitler, lâche ses bombes incendiaires sur la petite ville. Des milliers de victimes périssent. Seule ma maman, Sonia qui n’était pas avec eux, en réchappe. Quelques mois plus tard, elle se réfugie en France, chez un grand-oncle, à Saint-Jean-Pied-de-Port. Comment mon père et ma mère, se sont-ils rencontrés ? 

 

Les belles années

les stylos-bille 

ISBN 979-10-92612-02-8  -  320 pages 

Les belles années - les stylos-bille- volet 7, collection les exilés de L'Arcange - Depuis le dix-sept juin j’habite la ferme de L’Arcange, chez grand-père Émilio.  Au premier octobre j’ai fait ma rentrée des classes à l’école de  Floréal. C’est suite à l’incendie de notre bergerie sur L’ Arradoy à Saint-Jean-Pied-De-Port.  Heureusement, en aboyant,  Réglisse a donné l’alerte et nous avons pu sauver presque toutes les brebis et même les agneaux. Seules trois,  sur le point d’agneler ont péries. Le bâtiment, la fromagerie, le foin, tout a été détruit. Les gendarmes pensent que ce n’était pas accidentel et maman avait très peur pour moi. Grand-père a alors proposé de m’installer chez lui. Le temps que les choses retrouvent un cours normal. Maman hésitait. Tante Mariéta aussi avait offert de m’héberger chez eux à Agen. Mais grand-père avait refusé, ses jumeaux lui donnaient déjà du fil à retordre, ce n’était pas la peine d’en rajouter.  Le dix-sept juin,  jour de mon huitième anniversaire,  je quittai la ferme Etchebéry sur L’ Arradoy pour L’Arcange. Maman et mon chien Réglisse me manque beaucoup,  mais grand-père Émilio s’occupe très bien de moi.

 

J’ai aussi de la famille en Espagne.  Mais maman a de très forts soupçons, elle pense que l’incendie de la bergerie,  c’est justement son oncle,  Ramuntxo Etchebéry et ses deux fils. Ils habitent Mestérika de l’autre coté de la frontière.

 

Au début c’est grand-père Émilio qui m’accompagnait à  l’école de Floréal. Maintenant nous faisons un bout de chemin ensemble, puis je continus à pied avec les autres voisins. Nous sommes plus d’une quinzaine sur la route. Ça rassure grand-père de voir tous ces enfants autour de moi. Tous ne sont pas de nos amis, loin s’en faut. Mais le pire, c’est AnatoleLetourneur. Derrière son dos, on le surnomme King Kong. Mais derrière son dos seulement. C’est le fils de Félicien Letourneur de Villeneuve-de-Floréal. D’après ce que j’ai compris mon papa, alors qu’il avait mon âge a assez bien connu Félicien. Des quelques frictions qu’il y a eu entre eux,  apparemment le papa d’Anatole en garde quelques rancœurs.  Normalement Anatole n’aurait jamais dû venir dans notre école. Mais son père avait fait des pieds et des mains pour que King Kong soit scolarisé à Floréal. Autre petit détail qui avait facilité la chose, sa mère Gertrude Lamaison, concubine  de Félicien Letourneur travaille à la poste de Floréal. Anatole est très grand, et très costaud  pour ses douze ans. Ses bras très longs sont munis à leur extrémité de véritables battoirs. Vous comprenez maintenant d’où vient son surnom. Je suis persuadé qu’il est le portrait de son père à son âge.  Dommage pour lui, mais son cerveau n’a pas véritablement évolué. Sa tête pourtant assez imposante semble vide, et il traîne encore son imposante carcasse dans ma classe. Le problème est que l’énergumène et moi  empruntons en partie le même chemin.

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