turbulences champêtres
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Lorsque nous arrivâmes devant la maisonnette, je m’arrêtais interloqué. Parmi les personnes qui attendaient là, il y avait une jeune femme qui ressemblait trait pour trait à Ashley, avec une bonne dizaine d’années en moins. L’adjudant-chef comprit mon étonnement.
– Il s’agit de Lauryn Rayan, la sœur cadette d’Ashley Maxwell. Elle est arrivée hier de Londres, elle a tenu à venir ici.
Dès qu’elle m’aperçut, elle se dirigea vers moi. Je constatais alors que son français était bien meilleur que mon anglais.
– Bonjour monsieur Beaumont, je suis Lauryn Rayan, ma sœur m’avait beaucoup parlé de vous. Ce qui est arrivé est…
Nous tombâmes dans les bras l’un de l’autre, Lauryn ne put s’empêcher de pleurer. Un homme s’approcha alors de nous.
– Bonjour monsieur Beaumont, je suis le juge Vermelaine, nous allons procéder à la reconstitution. Vous allez arriver sur les lieux exactement comme vous l’avez fait samedi. Vous allez refaire les mêmes gestes, en respectant si possible l’espace-temps. C’est très important.
Le juge Vermelaine me demanda de rejouer la scène à quatre reprises. Les vêtements, les chaussures et la casquette qu’avait revêtus le suspect,
Lorsque nous arrivâmes devant la maisonnette, je m’arrêtais interloqué. Parmi les personnes qui attendaient là, il y avait une jeune femme qui ressemblait trait pour trait à Ashley, avec une bonne dizaine d’années en moins. L’adjudant-chef comprit mon étonnement.
– Il s’agit de Lauryn Rayan, la sœur cadette d’Ashley Maxwell. Elle est arrivée hier de Londres, elle a tenu à venir ici.
Dès qu’elle m’aperçut, elle se dirigea vers moi. Je constatais alors que son français était bien meilleur que mon anglais.
– Bonjour monsieur Beaumont, je suis Lauryn Rayan, ma sœur m’avait beaucoup parlé de vous. Ce qui est arrivé est…
Nous tombâmes dans les bras l’un de l’autre, Lauryn ne put s’empêcher de pleurer. Un homme s’approcha alors de nous.
– Bonjour monsieur Beaumont, je suis le juge Vermelaine, nous allons procéder à la reconstitution. Vous allez arriver sur les lieux exactement comme vous l’avez fait samedi. Vous allez refaire les mêmes gestes, en respectant si possible l’espace-temps. C’est très important.
Le juge Vermelaine me demanda de rejouer la scène à quatre reprises. Les vêtements, les chaussures et la casquette qu’avait revêtus le suspect, Daryl Maxwell, semblaient être identiques à ceux du tueur. Sur ordre du juge, le mari d’Ashley me mettait en joue comme l’avait fait le tireur, dans l’après-midi de samedi. Les images semblaient les mêmes, mais un petit quelque chose clochait. Je ne pouvais pas dire quoi exactement, mais j’étais certain que quelque chose n’allait pas. La silhouette, et la taille aussi semblaient correspondre, mais il y avait toujours ce petit détail que je n’arrivais pas à identifier. Dès que la reconstitution fut terminée, le juge Vermelaine me prit par l’épaule et m’entraîna un peu à l’écart.
– Alors monsieur Beaumont, avez-vous quelque chose à ajouter ?
– Non monsieur le juge, tout s’est passé comme dans la reconstitution. L’homme qui m’a tiré dessus semblait avoir la même corpulence, et les mêmes vêtements. Mais vous avez pu constater par vous-même, il m’avait mis en joue avant même que je le repère, je ne pouvais pas perdre de temps à le dévisager. Mais il y a quelque chose qui cloche. Tout s’est passé comme ça, mais il y a un ou même peut-être deux petits détails qui ne collent pas et je ne vois pas ce que c’est.
– Ce n’est pas grave, l’important est que nous sachions comment les choses se sont déroulées. Je vous laisse mes coordonnées, si ce ou ces détails vous revenaient, n’hésitez surtout pas. Même en pleine nuit, c’est souvent en pleine nuit que les détails reviennent. Je voulais vous dire aussi que le chiffon que les gendarmes ont récupéré dans la poubelle est bien celui qui a été utilisé pour nettoyer l’arme après les tirs. En ce qui concerne les impacts des percuteurs sur les douilles pas de doute non plus. Les cartouches ont bien été tirées avec cette arme. Je ne voulais pas vous donner ces informations avant la reconstitution, elles auraient pu vous influencer. Je voulais aussi vous remercier pour avoir suivi les consignes de l’adjudant-chef Brigantin, vous n’avez rien dit aux médias et c’est très bien ainsi.
Maxwell, semblaient être identiques à ceux du tueur. Sur ordre du juge, le mari d’Ashley me mettait en joue comme l’avait fait le tireur, dans l’après-midi de samedi. Les images semblaient les mêmes, mais un petit quelque chose clochait. Je ne pouvais pas dire quoi exactement, mais j’étais certain que quelque chose n’allait pas. La silhouette, et la taille aussi semblaient correspondre, mais il y avait toujours ce petit détail que je n’arrivais pas à identifier. Dès que la reconstitution fut terminée, le juge Vermelaine me prit par l’épaule et m’entraîna un peu à l’écart.
– Alors monsieur Beaumont, avez-vous quelque chose à ajouter ?
– Non monsieur le juge, tout s’est passé comme dans la reconstitution. L’homme qui m’a tiré dessus semblait avoir la même corpulence, et les mêmes vêtements. Mais vous avez pu constater par vous-même, il m’avait mis en joue avant même que je le repère, je ne pouvais pas perdre de temps à le dévisager. Mais il y a quelque chose qui cloche. Tout s’est passé comme ça, mais il y a un ou même peut-être deux petits détails qui ne collent pas et je ne vois pas ce que c’est.
– Ce n’est pas grave, l’important est que nous sachions comment les choses se sont déroulées. Je vous laisse mes coordonnées, si ce ou ces détails vous revenaient, n’hésitez surtout pas. Même en pleine nuit, c’est souvent en pleine nuit que les détails reviennent. Je voulais vous dire aussi que le chiffon que les gendarmes ont récupéré dans la poubelle est bien celui qui a été utilisé pour nettoyer l’arme après les tirs. En ce qui concerne les impacts des percuteurs sur les douilles pas de doute non plus. Les cartouches ont bien été tirées avec cette arme. Je ne voulais pas vous donner ces informations avant la reconstitution, elles auraient pu vous influencer. Je voulais aussi vous remercier pour avoir suivi les consignes de l’adjudant-chef Brigantin, vous n’avez rien dit aux médias et c’est très bien ainsi.