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Michel ZORDAN présente des extraits de ses romans. Il se laisse également aller à quelques réflexions sur l’actualité.

14 Feb

la louve de Notre-Dame

Publié par Michel Zordan  - Catégories :  #Littérature, #roman, #Un auteur du Sud Ouest, #Loisirs&Culture

la louve de Notre-Dame
la louve de Notre-Dame

L’Ordre du Temple… De l’an 1096, à l’an 1268, huit croisades eurent lieu en Terre Sainte. Très nombreux furent les chevaliers gascons à y participer. L’Ordre du Temple était un ordre religieux et militaire créé à Jérusalem en janvier 1129, peu après la fin de la première croisade. Le but de ces moines-chevaliers était de servir d’escorte aux pèlerins chrétiens qui osaient s’aventurer dans la région. Parmi les Templiers, des centaines étaient issues de la chevalerie chrétienne du Royaume de France. Cette pratique de protéger les pèlerins en Terre Sainte existait déjà depuis quelques décennies, mais aucune organisation fiable n’était recensée avant cette date.

Tous les chevaliers ayant participé aux croisades, tous les Templiers ont-ils agi dans un but désintéressé, pour défendre la Chrétienté ? Certains n’auraient-ils pas profité de l’aubaine ? Le trésor des Templiers, ça vous dit quelque chose…

Gaston IV de Béarn, dit le Croisé, fut vicomte de Béarn de 1090 jusqu’à sa mort en 1131. Son surnom de Croisé est dû à son rôle durant la première croisade. C’est lui qui, sous le pontificat du pape Urbain II, à la demande de Raymond de Saint-Gilles, mena les chevaliers du sud du Royaume de France à la première croisade en 1096. Le but : prendre la ville sainte de Jérusalem, pour venir en aide aux Chrétiens et empêcher la propagation de l’islam. Pour certains, même s’ils sont de fervents croyants, la motivation des chevaliers n’est pas complètement désintéressée : l’Orient résonne comme richesses faciles. Là-bas, c’est certain, l’or se ramasse à la pelle. Il suffit de se baisser pour cueillir les pierres précieuses.

Parmi ses compagnons d’armes, Gaston IV de Béarn entraîne son frère Centulle de Bigorre. Puis Raymond, vicomte de Castillon, son frère Pierre, également vicomte et Amanieu II, sire d’Albret. Auraient également fait partie de la balade deux cousins du sire d’Albret, tous deux ses vassaux : Anthelme le seigneur de Xaintrailles, et Perceval celui de Montgaillard, terres sises en Albret.

14 mai 1097 les Croisés sont devant Nicée, capitale du sultanat seldjoukide de Roum. Laissant les Lorrains menés par Godefroy de Bouillon s’installer au nord, les Normands de Bohémond de Tarente à l’est, Raymond de Saint-Gilles et Gaston IV de Béarn s’installent au sud. Le siège peut commencer. Le 16 mai les assiégés tentent une sortie, ils laissent plus de deux cents hommes sur le champ de bataille. Le 19 juin, la ville est prise. Mais Nicée n’est qu’une étape ; le but des Croisés est de prendre Jérusalem et le 26 juin, Nicée est rétrocédée aux Byzantins de Manuel Boutoumitès. Nicée est une ville riche, très riche ; que s’est-il passé durant ces sept jours ?

Puis ce fut la bataille de Dorylée et celle d’Antioche. Après bien des péripéties, conflits d’intérêt et dissensions diverses entre les différents chefs, les Croisés arrivèrent enfin en vue de Jérusalem. La ville sainte fut prise par les Croisés en juillet 1099. Gaston IV de Béarn n’y participa pas ; brouillé avec Raymond de Saint-Gilles, il prit part au siège d’Ascalon sous les ordres de Godefroy de Bouillon. Amanieu II, sire d’Albret, l’avait déjà rejoint. Vers la fin de cette même année 1099, Gaston IV s’en retourne vers ses terres du Béarn auréolé de gloire et les bagages pleins de trésors.

Lorsque Gaston IV s’en retourne vers ses terres du Béarn, ses amis et compagnons d’armes l’accompagnent, encore que… Il semblerait qu’Amanieu II, sire d’Albret et ses deux vassaux, Anthelme et Perceval, les seigneurs de Xaintrailles et de Montgaillard ne retournent en Albret que quatre années plus tard, en l’an 1103.

Après le retour des croisades d’Amanieu II, sire d’Albret, la maison d’Albret, alliée « discrète et opportuniste » des Plantagenet, connaîtra un essor fabuleux. L’un des plus fabuleux de la noblesse française après celle des Capétiens, sa rivale. En 1589, c’est l’apothéose, Henri de Navarre accède au trône de France et devient Henri IV. Sa mère est Jeanne d’Albret, et son grand-père maternel le roi de Navarre. Tous deux descendants de la famille de Gaston IV de Béarn dit le Croisé et de celle d’Amanieu II, sire d’Albret.

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